Les sports électroniques ne cessent de se développer et de subjuguer toutes les couches de la population mondiale, en générant des revenus de plus d’un milliard de dollars. Cependant, leurs origines même, en tant que sports organisant des compétitions, ont l’Asie pour berceau, avec les premiers tournois professionnels disputés en Corée du Sud.
La Chine a immédiatement emboîté le pas de Séoul, le Japon n’étant pas en reste, puis l’Inde, coeur d’une nouvelle Silicon Valley, autour de Bangalore. Les experts signalent souvent cette adoption précoce de l’eSport, nouveau style de vie de la jeunesse de ces pays d’Asie, comme la raison principale de la supériorité de l’Extrême-Orient sur l’Occident, en compétitions comme par son adhésion communautaire.
Ces développements historiques différents ont creusé les écarts, dans le niveau qualitatif des équipes professionnelles, des extensions inédites des jeux eux-mêmes, et dans les habitudes de comportement des fans.
G2eSports, l’équipe de choc, en Europe ?
Le sigle G2 eSports signifie Gamers2, qu’a forgé un ancien ténor de League of Legends, Carlos « Ocelote » Rodriguez – qui vient de faire les frais du bad buzz sur internet-, avec Jens Hilgers, fondateur de l’ESL (Electronic Sports League).
Multidimensionnelle, masculine et féminine, elle est présente sur la majorité des circuits actuels, avec des équipes présentes sur :
- League of Legends : avec Team Nevo depuis 2015.L’équipe change à nouveau en 2022, finissant 4è en saison régulière, mais un 9è titre européen.
- Counter-Strike-Global Offensive depuis 2015. L’équipe ne cesse de multiplier les changements pour trouver la dream Team.
- Rocket League : c’est l’une des premières équipes en Rocket League, à pouvoir faire vivre ses joueurs de leur salaire, selon l’aveu de G2. Elee remporte la 9è saison des RCLS d’Amérique du Nord.
- Des équipes G2 sont aussi présentes sur Fortnite, Rainbow Six Siege, parmi les meilleures du monde, Valorant, G2 Gozen, 100% féminine, avec une victoire 2022, lors des Games Changers Séries 1.
L’accent mis sur la compétition à l’Est
Quand on étudie les différences d’attitude entre Occidentaux et Asiatiques, on relève que les seconds (notamment les Chinois) sont plus orientés sur l’esprit de compétition, alors que les joueurs de l’ouest vont se concentrer sur l’immersion et la personnalisation du jeu. C’est logique, du fait du modèle individualisme occidental.
Les Coréens ont imposé leur compétence à agir en équipe, les uns pour les autres, et on y voit aussi l’influence des heures passées ensemble au cybercafé, là où le jeu en Occident se développe à domicile, via la consloe ou le PC de la maison.
L’attrait collectif pour les compétitions eSport en Asie
D’après les statistiques, en 2019, on recensait une fréquentation de 22% d’internautes à travers le monde, qui suivaient des tournois d’eSports, jusqu’à la moitié des compétitions. Mais, à y regarder de plus près, l’Asie établissait des scores plus élevés, entre 24 % et 40 %, pour la Chine, les Philippines, le Vietnam, l’Indonésie, la Thaïlande et l’Inde. Le décrochage occidental est net, avec 16 % pour la Turquie et la Pologne à 14 %, puis les Etats-Unis et la Grande-Bretagne à 6%.
S’associer aux Chinois et Coréens pour gagner ?
Les fées s’étant penchées sur le berceau des bébés asiatiques, les jeunes occidentaux gagneront à apprendre de leurs homologues d’Asie. On s’en aperçoit lors des tournois d’Overwatch League ou de League of Legends, où les Sud-Coréens font des merveilles. Les équipes étrangères feront tout leur possible pour débaucher ces talents et les intégrer à leur groupe de choc en compétition.
Il faut être tombé dedans en étant petit : il suffit de déambuler dans les rues de Seoul, pour constater que les cybercafés et clubs vidéo sont bondés de jeunes qui tentent l’impossible pour se faire une place dans les équipes gagnantes.
Les équipes dominantes sur le marché
Néanmoins, on sera surpris de remarquer qu’ici comme dans le sport réel, le PSG essaie de pénétrer le haut du classement, par son alliance avec LGD, qui est une centrale chinoise impressionnante, en particulier sur Dota 2. L’équipe a engrangé jusqu’à 15 millions de dolars, sans pour auytant décrocher le haut du classement.
Global eSports dispose d’une énorme réputation en Inde, avec quelques-uns des meilleurs joueurs mondiaux en Counter-Strike : Global Offensive.
Seoul Dynasty s’illustre comme l’une des meilleures des compétitions de jeu vidéo et dans l’Overwatch League.
En Dota2, il faut compter avec les TNC Predator, formés en cybercafé, très à leur aise en MOBA (Arène de Combat en Ligne Multijoueurs).
Avec les Dragons de Shangaï, la Chine se qualifie en Overwatch League, face aux Coréens.
Malgré des efforts remarquables des Européens, l’Asie demeure la source de cette expansion de l’eSport à travers le monde.
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